TANTE HÉLÈNE RACONTE HÉLÈNE DE HARVEN Bruxelles. Office de Publicité. 1938
Edition originale . Un volume broché dos plat avec cahiers, 15,5 x 23 x 1cm, de 104 pages foliotées avec des gravures en N&B (pleine page), signature illisible. Présentation de Hélène De Harven , table des matières in fine Rousseurs d’usage, voir scanners, intérieur très frais.
Etat B 50 € Très rare en cet état pour une si grande dame B : Bon état, c’est à dire de bel aspect et sans défaut important.
Helena Ludovica Mathildis Alexandrina. Écrivain, voyageuse, aquarelliste. Infirmière de formation, elle s'intéresse à l'anthropologie. De Harven parcourt le Canada d'août à décembre 1891 pour étudier les tribus indigènes, un voyage qui fournit du matériel pour de nombreuses conférences sur diapositives, comme "Les derniers Peaux-Rouges" à la Société royale belge de Géographie le 7.11.1907. Crédité d'une photographie prise à l'Exposition Universelle d'Anvers, publiée dans un album de collotypes sous la marque de Joseph Maes ; un présentoir de souvenirs de la section "Vieil-Anvers" comprenait 34 épreuves attribuées à C. & H. de Harven.
Il est fort surprenant qu’Hélène De HARVEN ne soit pas aujourd’hui plus célèbre tant le parcours de cette femme fut extraordinaire . Écrivain, peintre, photographe, aventurière, mais aussi infirmière durant la guerre 14 - 18, Hélène de Harven aura été une femme talentueuse, libre et surement comme l’évoque le Dictionnaire des Femmes Belges, originale. Elle naît en 1864 à Hoboken au sud d’Anvers en Belgique dans une famille que nous imaginons bourgeoise. Ses humanités passent par l’art et elle sera l’élève du peintre Émile Claus (1849 - 1924) qui l’illustrera dans l'une de ses toiles ; Mademoiselle Hélène de Harven au jardin. Infirmière de formation, elle s’intéresse à l’anthropologie. En 1891, elle part pour le Canada vivre et étudier les Indiens pendant deux ans. Dans un article dénommé : « Comment les Peaux-rouges se civilisent… et disparaissent », elle dresse le constat lucide du déclin de la civilisation indienne en concluant que « du peuple disparu il ne restera bientôt plus qu'un farouche souvenir ». Son périple la mène au Japon puis en Chine. A son retour en Europe au début des années 1900, Hélène de Harven publie de nombreux ouvrages sur ses souvenirs, pour certains illustrés de sa main (Waïda, Dans les Laurentides, L’Éxilé) et devient conférencière. Sous le titre de Tante Hélène, elle rédigera également de nombreux livres pour enfants. Hélène de Harven se marie en 1910 à Maurice Fouché, vice-président de la Société astronomique de France, puis en 1914, part au front pour soigner les blessés. Elle en sortira distinguée de la Croix de Guerre.
Si l'oeuvre plurielle d'Hélène de Harven a pu souffrir du temps, elle reste le témoignage d'une femme hors norme dont la liberté et l'engagement furent exceptionnels. Hélène de Harven décèdera en 1949 à Zaventem en Belgique à l'âge de 85 ans.