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Les frères "Péano" ouvrent un bistrot à l'angle entre le cours d'Estienne d'Orves et la rue Fortia, lors ducomblement du canal de Rive-Neuve ( entre 1923 et 1927).
C'est dans ce café que se retrouvent les habitués et les habitants du quartier, des artistes et des journalistes.
En effet , les " Cahiers du Sud " se situent alors 10, quai du Canal; la Maison de la Culture, 68, rue Sainte, le " Petit Provençal", rue de la Darse, et " le Petit Marseillais", au coin de la rue Breteuil...
Après des artistes comme Casile, Seyssaud, Dellepiane, Valère Bernard à la fin du XIX° siècle, d'autres continuent à s'installer dans l'ilot Thiars : Gianelli, Canepa, Serra, Diana, Pierre Marseille, Pascin, Kisling, Guindon, Audibert ....
Le vieux bar Rampal, et le Comptoir du Marché avaient déjà l'habitude d'accrocher les peintures des habitués, mais il semble que ce soit vers la fin de la seconde guerre mondiale que le Péano, désormais dirigé par Jo et "Mérotte" Paoli "supplantent" leurs voisins.
C'est Pierre Ambrogiani, installé depuis 1943 dans son atelier de Rive-Neuve, corse comme le nouveau patron du Péano qui décide " d'investir " le lieu ... qui devint ainsi une " galerie permanente".
La vie " bohème" de ce lieu franchit dès les années 50
" les frontières" de la ville et les " people" de l'époque
passèrent par le Péano :
de Picasso à César,
de Piaf à Mariano,
de Montand à
... tant d'autres,
se faisant photographier dans ce "Montparnasse" marseillais.
Dans cette vie de bistrot, plusieurs générations de peintres vont se côtoyer :
Chabaud, Seyssaud, ..., Audibert, ... Serra, Ferrari, Tonini , ...
Quilici, Floutard ... Jequel ...
jusqu'à ce que ...
la construction du parking aérien dans les années 60
mit un terme à ce " mythe" du Péano ...
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