États de Services de Catherine-Dominique de Pérignon
comprenant:
grades, corps, destinations et campagnes
gravure exécutée en 1839, dimensions 26x36 cm
Édité par Charles Gavard
document authentique et original du 19e siècle
Catherine-Dominique marquis de Pérignon, 31 mai 1754 (Grenade) – 25 décembre 1818 (Paris), Maréchal d'Empire (1804).
D’une famille aisée établie dans le Languedoc (Grenade) depuis le XVIe siècle et dont une branche a été anoblie par le Capitoulat de la ville de Toulouse au XVIIIe siècle, Pérignon entreprend après de bonnes études une carrière militaire.
Il obtient un brevet de sous-lieutenant dans le corps des grenadiers royaux en Guyenne. En 1780, il est aide de camp du comte de Preissac. La réforme de Ségur laissant peu de possibilité d'avancement aux roturiers et à la petite noblesse, il démissionne de ses fonctions et retourne sur ses terres.
Rentré depuis quelque temps déjà dans la vie civile, avec la maturité de l'exercice et des années, il ne tarde pas à s'associer au nouvel ordre des choses. Il accueille les évènements de 1789 avec bienveillance et en épouse les idées.
Il accepte les fonctions de juge de paix du canton de Montech. C'est dans l'exercice de cette magistrature nouvelle et populaire que les électeurs du département de la Haute-Garonne viennent le prendre pour l'envoyer comme leur représentant élu député à l'Assemblée législative en 1791.
Il est alors âge de trente-sept ans ; il a servi comme officier et siégé comme juge. Ces précédents influeront sur le reste de sa vie et lui enlèveront, soit dans les camps, soit dans les affaires, le caractère de la spécialité. Il siège à la Législative à droite, est membre du comité militaire, mais démissionne au premier cri de guerre pour devenir lieutenant-colonel d'infanterie dans l'armée des Pyrénées-Orientales.