Par L'ardeur Et Le Fer Paroles De Soldats Maintenanciers - Lavauzelle 2014

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Si le Matériel n'a été officiellement reconnu comme arme distincte qu'en 1976, cela ne signifie pas pour autant que le maintenancier militaire soit une nouveauté, bien au contraire. L'histoire de l'Armée de Terre nous apprend que la création d'une arme en tant que telle s'apparente bien plus à la reconnaissance d'une pratique plus ou moins ancienne, qu'à une création ex nihilo. Songeons à l'ALAT, créée en 1954, mais qui dut attendre 2003 pour enfin prendre son indépendance officielle vis-à-vis de l'Artillerie, alors même que ses traditions remonteraient, selon le général Martini, à l'an 17942. Tenter d'établir une filiation du Matériel en tant que fonction est bien plus périlleux. Intimement lié à l'histoire de la conflictualité, ses origines se perdent dans le passé le plus lointain.
En effet, depuis la plus haute Antiquité, les forces armées ont eu besoin d'hommes capables de produire et de maintenir en condition des équipements de plus en plus sophistiqués. Qu'il s'agisse de forger des glaives ou des javelines, de ferrer et de seller des chevaux, de façonner des armures fonctionnelles, de souder des plaques de blindage, de remettre en condition des trébuchets, des navires ou des hélicoptères de combat, force est de constater que, quelle que soit l'époque, les maintenanciers ont toujours participé à l'effort de guerre. La mission de soutien des forces n'est pas exclusive d'une participation directe aux combats. Faut-il rappeler l'origine du «sergent» ? Avant de devenir un grade, le serjant assumait une fonction subalterne de soutien au service d'un seigneur. En temps de guerre, lorsque ledit seigneur était un chevalier, le rôle du sergent consistait alors à entretenir ses armes et sa monture. Une telle mission ne l'empêchait d'ailleurs pas de tenir une pique ou de manier une fronde et de prendre ainsi part aux combats. L'on voit bien que le soldat maintenancier n'est pas une invention si nouvelle !
Certes, l'évolution des techniques et le perfectionnement des équipements amènent ponctuellement à une redéfinition du contour de certaines de ces missions, à la création de certains métiers et à l'abandon d'autres. Depuis qu'ils ont abandonné le cheval pour adopter des montures mécaniques, le quotidien du maintenancier soutenant les régiments de cavalerie a considérablement évolué, au point que l'on peinerait à établir de véritable lien, autre qu'historique, entre ces deux façons de travailler. Pourtant, la mission reste la même.

Revue de presse INTRODUCTION<br /> <br /> Si le Matériel n'a été officiellement reconnu comme arme distincte qu'en 1976, cela ne signifie pas pour autant que le maintenancier militaire soit une nouveauté, bien au contraire. L'histoire de l'Armée de Terre nous apprend que la création d'une arme en tant que telle s'apparente bien plus à la reconnaissance d'une pratique plus ou moins ancienne, qu'à une création ex nihilo. Songeons à l'ALAT, créée en 1954, mais qui dut attendre 2003 pour enfin prendre son indépendance officielle vis-à-vis de l'Artillerie, alors même que ses traditions remonteraient, selon le général Martini, à l'an 17942. Tenter d'établir une filiation du Matériel en tant que fonction est bien plus périlleux. Intimement lié à l'histoire de la conflictualité, ses origines se perdent dans le passé le plus lointain.<br /> En effet, depuis la plus haute Antiquité, les forces armées ont eu besoin d'hommes capables de produire et de maintenir en condition des équipements de plus en plus sophistiqués. Qu'il s'agisse de forger des glaives ou des javelines, de ferrer et de seller des chevaux, de façonner des armures fonctionnelles, de souder des plaques de blindage, de remettre en condition des trébuchets, des navires ou des hélicoptères de combat, force est de constater que, quelle que soit l'époque, les maintenanciers ont toujours participé à l'effort de guerre. La mission de soutien des forces n'est pas exclusive d'une participation directe aux combats. Faut-il rappeler l'origine du «sergent» ? Avant de devenir un grade, le serjant assumait une fonction subalterne de soutien au service d'un seigneur. En temps de guerre, lorsque ledit seigneur était un chevalier, le rôle du sergent consistait alors à entretenir ses armes et sa monture. Une telle mission ne l'empêchait d'ailleurs pas de tenir une pique ou de manier une fronde et de prendre ainsi part aux combats. L'on voit bien que le soldat maintenancier n'est pas une invention si nouvelle !<br /> Certes, l'évolution des techniques et le perfectionnement des équipements amènent ponctuellement à une redéfinition du contour de certaines de ces missions, à la création de certains métiers et à l'abandon d'autres. Depuis qu'ils ont abandonné le cheval pour adopter des montures mécaniques, le quotidien du maintenancier soutenant les régiments de cavalerie a considérablement évolué, au point que l'on peinerait à établir de véritable lien, autre qu'historique, entre ces deux façons de travailler. Pourtant, la mission reste la même. --Extrait

Biographie de l'auteur Diplômé des facultés de droit, sciences-politiques et langues de l’Université Jean-Moulin Lyon III, le lieutenant Antoine-Louis de PREMONVILLE est également titulaire d’un doctorat ès Lettres et Civilisations. Ancien militaire de réserve, il a rejoint l’active au sein du IVe bataillon de l’ESM de Saint-Cyr au titre de l’arme du Matériel.Il a récemment dirigé "Citoyens-soldats au XXIe siècle, une réserve opérationnelle pour une armée professionnelle" (Lavauzelle, 2013). À l’issue de son passage aux Écoles Militaires de Bourges, il prend le commandement d’une section au 7e RMAT.
Âgé de 25 ans, diplômé de l’Université Lumière Lyon 2, titulaire d’un Master de lettres modernes dont le mémoire de recherche porte sur les notions d’histoire et d’idéal dans l’œuvre de Jean Lartéguy, le lieutenant Guillaume MALKANI a été réserviste au sein de la Gendarmerie Nationale en région Rhône-Alpes avant de rejoindre l’Armée de Terre en intégrant le IVe bataillon de l’ESM de Saint-Cyr au titre de l’arme du Matériel. À la suite de son passage en division d’application, il choisit de prendre le commandement d’une section électronique d’armement au 6e RMAT.
Engagé volontaire en 1999 après avoir suivi des études de comptabilité, le lieutenant Pierre-Ange PANINFORNI a d’abord servi au 42e RT avant de rejoindre le domaine de la maintenance au 54e RA. Sous-officier semi-direct, il sert ensuite au 4e RMAT. Accédant à l’épaulette après avoir réussi le concours des Officiers d’Active des Écoles d’Arme, il rejoint le 25e RGA en tant qu’adjoint des services techniques.
C’est âgé de 18 ans que le lieutenant Laurent BIGER incorpore Saint-Maixent avant de rejoindre le 7e BCA puis le 1er RIMa en qualité de maintenancier. En 2013, il réussit le concours des Officiers dÉcole Nationale des Sous-Officiers d' Active ENSOA St MAIXENT des Écoles d'Armes et accède ainsi à l'épaulette. Il sert aujourd'hui au sein de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre en tant qu’officier mécanicien.
  • Éditeur ‏ : ‎  Lavauzelle (8 septembre 2014)
  • Langue ‏ : ‎  Français
  • Broché ‏ : ‎  150 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎  2702516114
  • ISBN-13 ‏ : ‎  978-2702516119
  • Poids de l'article ‏ : ‎  340 g
  • Dimensions ‏ : ‎  15.5 x 1.5 x 22.5 cm
  • Condition: Neuf
  • Langue: Français
  • Année de publication: 2014
  • Thème: Armée et armement

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