Georges Courteline est le fils de l'écrivain et auteur de théâtre Joseph Moineaux, connu sous le nom de plume de Jules Moinaux .
Georges Courteline, né à Tours en 1858, fut, cependant, un authentique enfant de la Butte Montmartre . Fidèle à Montmartre, il alla jusqu'à renier sa déclaration de naissance qui le faisait naître à Tours. Il n'avait que 5 ans, lorsque ses parents, qui l'avaient abandonné à ses grands-parents, à Tours, le firent revenir à Paris. Tous les étés, la famille s'installait dans une villa à Montmartre rue de la Fontenelle puis rue du Chevalier-de-la-Barre . C'est là que se rendaient en visite toutes les célébrités du théâtre du Second Empire et Courteline en garda toute sa vie un souvenir impérissable.
Après ses études au collège de Meaux , il fait son service militaire à Bar-le-Duc en 1881 au 13e régiment de chasseurs à cheval qui lui inspirera quelques-unes de ses célèbres satires. Entré ensuite dans l'Administration des cultes, il prend pour cible les fonctionnaires. Marié, il s'installe au 89 de la rue Lepic . Petit homme sec, ronchonnant et rouspétant, il descend, tous les jours et à la même heure, la rue Lepic pour se rendre Avenue Trudaine à l'Auberge du Clou qu'il fréquente régulièrement de 1888 à 1893. Là il commande un « précipité », mélange de Pernod et d'anisette. Il corrige des articles destinés à L'Écho de Paris ou joue aux cartes tempêtant, enguirlandant ses partenaires. Mais il se livre aussi à de sacrés canulars
Ainsi il crée le conomètre, un tube de verre gradué de 10 à 50 rempli d'alcool coloré en rouge et communiquant par un long tuyau en caoutchouc avec le sous-sol. Selon un langage convenu avec Courteline, un compère soufflait plus ou moins fort pour faire monter l'alcool dans le tube. De la sorte chacun, en prenant en main le tube, pouvait connaître son degré de stupidité. Le patron, qui n'était pas au courant de cette supercherie, dut lui aussi passer l'épreuve. Bien entendu l'alcool monta au maximum aspergeant le patron et les clients les plus proches.
Courteline revient quelques années plus tard, mais il y joue au bridge et y consomme des boissons plus légères. Le bistrot fut pendant longtemps son laboratoire, dans lequel il rencontre ses « échantillons de la bêtise humaine ».
En 1896 , il est, avec Paul Delmet , Millanvoye et Albert Michaut un des quatre fondateurs de la goguette du Cornet [ 2] .
Georges Courteline se définit lui-même comme un observateur avisé de la vie quotidienne. Sinspirant de ses expériences de militaire, demployé au ministère des Cultes, dhabitué des cafés parisiens, ou de promeneur solitaire, il sefforce de retranscrire les petites comédies humaines qui lentourent en pièces dun acte, contes ou romans. Il met ainsi en scène des personnages comiques par le contraste qui existe entre leur modeste condition et leur ego très développé. Des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs, des maris pleutres ou des dandys fêlés se retrouvent pêle-mêle dans une uvre magistrale. Tout le génie de Courteline est de faire rire le public tout en attirant la sympathie et lindulgence pour ces personnages si vrais et si humains. Il touche ainsi aux sources vives de la comédie en suivant sa définition dépeindre les murs en riant.
La plume de Courteline a la simplicité et la pureté des grands classiques. Elle lui vaut une reconnaissance rapide. André Antoine lui demande décrire pour son Théâtre-Libre , Boubouroche entre au répertoire de la Comédie-Française en 1910 , et Courteline est élu à l'Académie Goncourt en 1926.
De 1907 à 1923, il a habité au no 43 avenue de Saint-Mandé et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.(Références WIKIPEDIA)
Gros chagrins, Théodore cherche des allumettes, les gaités de l'escadron, l'article 330, les balances Couverture cartonnée en cuir marron Dos à 4 nerfs Titre sur dos dorés à l'or fin Paris Flammarion
1948
Format : 140 x 200 mm
323 pages, Livre complet
Intérieur en bon état, sans rousseurs ni déchirures, couverture légèrement frottée par le temps