GELIS - ‎Patrimoine Au Coeur : Le Pays D'Etampes‎ - 1999

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Architecture . - 240 p.- ‎Couverture rigide Parfait État La Normandie (en normand : Normaundie ou Nourmaundie, en anglais : NormandyNote 1) est une entité géographique et culturelle, située dans le Nord-Ouest de la France et bordée par la Manche ; elle a traversé différentes époques historiques, malgré une absence de reconnaissance administrative entre la Révolution française de 1789 et la réforme territoriale de 2015. Les frontières continentales historiques de la province de l'Ancien Régime épousent assez fidèlement celles de la région administrative contemporaine. Fondé en Neustrie par Rollon, le duché de Normandie occupe à partir de 911 la basse vallée de la Seine, puis le Bessin, le pays d'Auge et l'Hiémois en 924, le Cotentin, l'Avranchin et les îles de la Manche en 933. En 1066, le duc de Normandie Guillaume le Conquérant conquiert l'Angleterre et en devient roi. Un siècle et demi plus tard, en 1204, le roi de France Philippe Auguste envahit le duché et l'intègre au domaine royal, à l'exception de sa partie insulaire, qui forme les bailliages de Jersey et de Guernesey, sous dépendance de la Couronne britannique. La partie continentale devient dès lors province française, jusqu'en 1790, tandis que les îles Anglo-Normandes restent sous la souveraineté des monarques de Grande-Bretagne sous le titre de « duc de Normandie »4. À la création des régions en 1956, la Normandie continentale est séparée en deux collectivités territoriales, qui portent le nom en partage : les régions administratives de Haute-Normandie et de Basse-Normandie. Leur réunification au sein d'une seule région Normandie est votée par l'Assemblée nationale le 17 décembre 2014 et est appliquée au 1er janvier 2016, après les élections régionales de décembre 2015. Très stables, les frontières continentales de l'ancienne province concordent assez fidèlement avec celles de la région administrative contemporaine, hormis quelques territoires incorporés aux actuels départements d'Eure-et-Loir, de la Mayenne, de l'Oise et de la Sarthe, lors de la création des généralités, et quelques communes enclavées échangées avec la Mayenne après la création des départements à la Révolution, avec le Calvados, l'Eure, la Manche, l'Orne et la Seine-Maritime (anciennement Seine-Inférieure). La population de la région Normandie est de 3 328 364 habitants (les Normands) en 2013 d'après l'Insee, auxquels s'ajoutent environ 164 000 habitants sur les îles Anglo-Normandes. Origine du nom Le nom Normandie est dérivé du terme normand, avec le suffixe d'origine latine -ie (cf. Germania « Germanie », Italia « Italie », etc.). Normand est lui-même un emprunt au francique *nortman5 ou au vieux norrois norðmaðr6,7, qui signifient tous deux « homme du Nord ». Nortmannus est attesté pour la première fois en latin médiéval dès la fin du ixe siècle8,6. Quant à Normand (écrit Norman), il figure dans la Chanson de Roland9. La Normandie est donc étymologiquement le « pays des hommes du Nord ». L'expression Norðmannaland, équivalent germanique de Normandie, est trouvée en vieil anglais à la fin du ixe siècle dans Orosius et se réfère au « Danemark », pays alors aux contours difficiles à définir10. Histoire Article détaillé : Histoire de la Normandie. Préhistoire, protohistoire et antiquité La présence humaine dans la région n'est pas antérieure à la fin du paléolithique inférieur (auparavant cette région était extrêmement froide). Au paléolithique moyen, elle est attestée par de nombreuses trouvailles d'industrie lithique. Mais, au paléolithique supérieur, la région est occupée par la toundra, peu propice à la vie humaine. Cependant, elle sera à nouveau habitée, comme le montre la grotte de Gouy près de Rouen, qui, du fait de ses gravures pariétales datées du magdalénien, se trouve être la grotte ornée la plus septentrionale d'Europe. Par ailleurs, de nombreux mégalithes encore visibles parsèment d'une façon assez régulière la campagne normande11. Le site archéologique du Rozel présente des traces exceptionnelles de pas et de mains d'Homo neanderthalensis. Mais ce n'est véritablement qu'à l'âge du bronze (entre 2300 et 800 av. J.-C.) que la Normandie va être mise en valeur. À cette époque, des fermes, des systèmes parcellaires et de vastes nécropoles sont implantés dans le territoire, formant un premier maillage de sites couvrant l'ensemble des terroirs normands12. La découverte d'objets comme le casque gaulois doré d'Amfreville-sous-les-Monts (ive siècle av. J.-C.) ou celui, en fer, du musée de Louviers, ainsi que de sites comme la grande nécropole de Pîtres13 (Eure), avec ses urnes à incinération, ses épées enroulées et des traces de tombes à char, ou la nécropole d'Ifs (Calvados), qui date de la fin de la période de Hallstatt ou du début de celle de la Tène, témoignent de la présence celtique en Normandie. Les peuples celtes de l'actuelle Normandie faisaient partie de l'Armorique, confédération de peuples proches culturellement sur les rivages de la Manche et de l'Atlantique, de l'estuaire de la Seine à celui de la Loire. Le peuple celte des Belges s'installe en Normandie entre le vie et le iiie siècle av. J.-C. Le témoignage de Jules César (dans La Guerre des Gaules) nous permet d'identifier les différents groupes gaulois occupant la région. En 56 ou 57 av. J.-C., ces populations se regroupent pour résister à l'invasion des légions romaines. Après la défaite gauloise d'Alésia, les peuples de Normandie continuent quelque temps la lutte mais, en 51 av. J.-C., toute la Gaule est soumise à Rome. Grande mosaïque de Lillebonne, en Seine-Maritime, conservée au musée départemental des Antiquités de Rouen. Entre 27 et 15 av. J.-C.14, l'empereur Auguste réorganise le territoire gaulois et fait passer les Calètes et les Véliocasses dans la province de Gaule lyonnaise, dont la capitale est Lyon. La romanisation de la Normandie, comme ailleurs en Occident, passe par la construction de routes et de villes. On connaît de nombreuses villas gallo-romaines sur le territoire normand. Les constructeurs utilisaient les matériaux locaux : silex, craie, calcaire, brique, torchis. Le chauffage des bains ou de certaines pièces emprunte le procédé de l'hypocauste romain (villa suburbaine de Vieux-la-Romaine)15. L'agriculture fournit du blé et du lin, d'après Pline l'Ancien. Enfin, dans les campagnes normandes de l'Antiquité, les fana (petits temples à plan centré, en général carré, de tradition celtique) sont nombreux. On en situe un exemple à l'ouest d'Harfleur. Les fouilles ont aussi révélé la présence de nombreuses statuettes de déesses-mères en terre cuite, dans les tombes et les maisons normandes. Ainsi, au Vieil-Évreux, il existe un des plus importants centres de pèlerinage d'Europe, qui comprenait un forum, des thermes romains, une basilique monumentale, deux fana et le deuxième plus grand théâtre de Gaule16. À partir du deuxième tiers du iiie siècle, les raids « barbares » dévastent de nombreux lieux de la région normande. Le littoral doit faire face à la piraterie maritime des Saxons, mais aussi des Francs et des Frisons. Des contingents germaniques sont donc recrutés par l'armée romaine pour lutter contre d'autres GermainsNote 2 et ces immigrants reçoivent l'autorisation de s'établir dans l'Empire17. À l'occasion des réformes de l'empereur Dioclétien (285-305), la future Normandie s'individualise en devenant la Lyonnaise seconde, dont les limites préfigurent celles de la Normandie ducale sept siècles plus tard : elle s'étend du Couesnon à la Bresle et est bornée au sud par les cours supérieurs de la Sarthe et de l'Avre. Seule différence significative, la Lyonnaise seconde inclut le futur Vexin français, le pays des Véliocasses restant alors indivis. C'est aussi à cette époque que commence la christianisation de la province : les historiens savent qu'en 314, Rouen a déjà un évêque18. À partir de 406, les peuples germaniques et alano-hunniques déferlent sur l'Occident. Des Saxons viennent s'installer sur les côtes normandes, dans la région de Bayeux, ainsi que sur les îles Anglo-Normandes. De leur côté, de nombreux Francs occupent le pays de Bray et une partie du pays de Caux, parfois comme soldats romains, puis, après la victoire de Clovis sur le « royaume romain » de Syagrius, comme soldats du nouveau pouvoir franc. Les Francs et les invasions scandinaves Articles connexes : Royaumes francs, Neustrie, Empire carolingien, Francie occidentale, Vikings et Normands. Dès 486, le Nord de la Gaule passe sous le contrôle du chef franc Clovis. La colonisation franque fut assez dense dans la partie est et quasiment nulle dans la partie ouest de l'actuelle Normandie. La christianisation amorcée au Bas-Empire romain se poursuit dans la région : construction de cathédrales, édification d'églises, oratoires sur les routes, etc. L'établissement des paroisses se réalise progressivement. À l'époque carolingienne, les tombes des villageois se regroupent autour de l'église paroissiale. Le monachisme normand se développe à partir du vie siècle, surtout dans l'ouest de la région, plus isolé. Au viie siècle, des nobles d'origine franque fondent plusieurs abbayes dans la vallée de la Seine. Ces abbayes normandes adoptèrent la règle de saint Benoît. Elles possédaient de grands domaines fonciers, dispersés en France, dont elles tiraient des revenus élevés. Le royaume franc dirigé par Charlemagne connaît un raid dès 799 : c'est le point de départ d'une longue série d'attaques vikings, dont la plus connue est sans doute le siège de Paris de novembre 885 à mai 887. Les chroniques des monastères nous apprennent que la Seine charria des flottes scandinaves en 841, en 845, en 851, en 852, en 85619 et en 861. À partir de 851, ils hivernent en Basse-Seine. Si des mesures défensives sont rapidement prises après l'événement de 799, il n'en demeure pas moins que les incursions vikings restent d'une redoutable efficacité tout au long du ixe siècle. Ce succès s'explique d'abord par la vitesse d'exécution de la machine militaire viking, efficace et novatrice. Par ailleurs, la décadence politique de l'Empire carolingien après 830 rend certainement plus aisée la tâche des assaillants. En outre, un certain nombre d'abbayes normandes ont été construites à proximité de la Seine, facilitant grandement leur pillage et leur destruction. La Normandie ducale Article détaillé : Duché de Normandie. Articles connexes : Normands et Conquête normande de l'Italie du Sud. L'Avranchin et le Cotentin, attribués à la Bretagne au traité de Compiègne, rejoignent le giron normand. Tombeau de Rollon, cathédrale de Rouen. Le monde normand au xiie siècle. En 911, le chef viking Rollon conclut un accord avec le carolingien Charles le Simple. Aux termes du traité de Saint-Clair-sur-Epte et comme proposé lors du concile de Trosly, le roi lui remet la garde du comté de Rouen (dont on ne connaît pas réellement l'étendue), en échange d'un serment de vassalité et d'un engagement à se faire baptiser. Rollon doit également protéger l'estuaire de la Seine et Rouen, la nouvelle capitale normande, des incursions scandinaves. Les archevêques de Rouen, responsables de la province ecclésiastique de Rouen, poussent les princes normands à élargir leurs possessions. À la suite de conquêtes, le territoire sous souveraineté normande s'agrandit jusqu'à faire à peu près coïncider l'une et l'autre : en 924, avec les Bessin, pays d'Auge et Hiémois ; en 933, les Vikings de Normandie s'approprient le Cotentin, l'Avranchin et les îles, aujourd'hui « Anglo-Normandes », aux dépens des Vikings de Bretagne commandés par Incon ; vers 1009, les terres entre Sélune et Couesnon, appartenant auparavant à la Bretagne, sont rattachées à la Normandie, faisant définitivement du mont Saint-Michel une île normande. La Normandie est un important duché du royaume de France de 911 à 1204, sur lequel l'autorité du roi demeura cependant toute théorique. Selon René Musset, « la Normandie est née d'un hasard historique : le don d'un territoire à un chef de bande scandinave, Rollon, mais d'un territoire qui, de longue date, se dessinait »20. Les Normands essaiment et administrent des territoires parfois éloignés. Ils fondent notamment des royaumes et des principautés en Méditerranée. Ainsi, en [057, Robert Guiscard et Roger de Hauteville jettent les fondations du futur royaume de Sicile. En 1098, Bohémond de Tarente fonde la principauté d'Antioche, dont le territoire se situe dans les actuelles Turquie et Syrie. En 1129, Robert Burdet fonde une principauté en Espagne, après avoir pris Tarragone aux musulmans. Compte tenu du poids de la toponymie et, dans une moindre mesure, de la patronymie scandinaves dans le Cotentin, des chercheurs britanniques de l'université de Leicester ont collecté en juin 2015 des centaines d'échantillons de salive afin d'en savoir davantage sur la colonisation viking de la Normandie21. L'œuvre de Guillaume le Conquérant Article connexe : Conquête normande de l'Angleterre. Conquête normande de l'Angleterre. Descendant de Rollon, Guillaume le Conquérant complète les limites de la Normandie historique par la conquête du Passais sur le Maine en 1050. Surtout, il envahit en 1066 l'Angleterre, dont il devient le souverain, sous le nom de Guillaume Ier d'Angleterre. Il fait de Caen, simple bourgade, sa capitale politique et judiciaire. Cependant, Rouen reste la capitale économique et religieuse, l'archevêché de Normandie s'y trouvant22. La conquête normande de l'Angleterre a permis le rayonnement de la langue anglo-normande, dialecte d'oïl, c'est-à-dire de la langue-toit plus couramment dénommée ancien français, qui a donné naissance à quelques-uns des chefs-d'œuvre de la littérature française du Moyen Âge (voir littérature anglo-normande). Ceci explique également que la langue anglaise contient de très nombreux emprunts lexicaux d'origine latine ou scandinave par le truchement de l'anglo-normand et de l'ancien français. Institutions et droit normand Articles connexes : Coutume de Normandie, Échiquier de Normandie, parlement de Normandie et Charte aux Normands. Institué par Rollon, premier duc de Normandie au commencement du xe siècle, l'Échiquier de Normandie est la cour souveraine de Normandie. Rassemblant les notables de la province, c'est un parlement ambulatoire, qui se tient deux fois par an. La coutume de Normandie est le système juridique apparu en Normandie au début du xe siècle qui est resté en vigueur dans les îles Anglo-Normandes après la promulgation du Code civil français. La charte aux Normands est un acte, octroyé le 19 mars 1315, conférant certains droits ou privilèges aux Normands23. Il est signé par le roi de France Louis le Hutin, lequel, en répondant aux barons normands impatients, en confirme tous les termes en juillet 131524. Cette charte, faisant écho à la Magna Carta ou la charte des libertés des Anglais, est considérée jusqu'en 1789 comme le symbole du particularisme normand. Elle offre à la province des garanties en matière juridique, fiscale et judiciaire. Longtemps respectée, cette charte cesse d'être appliquée à la fin du xvie siècle et n'est réellement abolie que sous Louis XIV. Elle continue néanmoins de figurer dans les ordonnances et les privilèges du roi jusqu'en 1789. Au début du xvie siècle, l'Échiquier est transformé en parlement de Normandie. On l'appelle aussi parlement de Rouen, parce qu'un édit royal l'a institué dans cette ville, alors que son prédécesseur pouvait se tenir dans différentes villes de cette province. La Normandie française au Moyen Âge Articles connexes : Rattachement de la Normandie au domaine royal français et Guerre de Cent Ans en Normandie. Le 25 mai 1199, le roi d'Angleterre Jean sans Terre se fait couronner duc de Normandie à Rouen. Il rend hommage au roi de France et des négociations aboutissent au traité du Goulet, formalisant la paix entre les deux pays. En 1200, Jean sans Terre épouse de force Isabelle Taillefer, promise à Hugues IX de Lusignan, vassal du roi de France. Ce dernier, se sentant lésé, fait appel à la justice de son suzerain Philippe Auguste qui prononce la commise des fiefs de Jean sans Terre, à cause de son absence. Autrement dit, le seigneur français confisque les terres de son vassal, en application du droit féodal, et donne ces domaines au neveu du Plantagenêt, Arthur Ier de Bretagne, à part la Normandie qu'il se réserve. À l'été 1202, Philippe Auguste s'empare du pays de Bray. Jean sans Terre fait assassiner Arthur de Bretagne, son neveu ; ses barons normands, influencés par le roi de France, l'abandonnent. À l'été 1203, Château-Gaillard est assiégé et tient bon jusqu'au 6 mars 1204. Le 21 mai, la ville de Caen tombe aux mains des Français. Enfin, le 24 juin 1204, les troupes de Philippe Auguste entrent à Rouen, après avoir vaincu la résistance de ses habitants. Le roi a conquis la Normandie, qui est incorporée au domaine royal français : cela signifie que le roi disposera de nouveaux revenus et imposera ses officiers dans l'ancien duché25. Les « îles Anglo-Normandes » ne seront en revanche jamais conquises, et restent sous l'administration des souverains anglais, bien que ne faisant pas partie du royaume d'Angleterre. En 1230, Foulques III Paynel et d'autres seigneurs normands tentent de se dégager de la tutelle française et demandent l'aide du roi d'Angleterre Henri III. Ils échouent ; la Normandie reste sous le contrôle français26. Administrativement, la partie continentale reste un duché à part entière. La Normandie joue un rôle important durant la guerre de Cent Ans (1337-1453). Si elle n'est pas à l'origine du conflit, elle devient rapidement un enjeu entre le roi d'Angleterre et le roi de France. La richesse de la Normandie, son passé commun avec ses ducs-rois, sa proximité géographique avec l'île expliquent cette situation particulière. Dans un premier temps, les Anglais se contentent de lancer des chevauchées destructrices à travers la région. Puis ils occupent la région pendant plus de trois décennies (1417-1450). En 1420, le traité de Troyes fait du roi d'Angleterre l'héritier du royaume de France. La Normandie apparaît alors comme l'élément central de la France anglaise. Finalement, le roi de France Charles VII reconquiert la riche province et pardonne aux Normands qui ont collaboré avec l'ennemi. La Normandie retrouve la paix mais sort très affaiblie du conflit. La reconquête française s'étant arrêtée à Cherbourg, les îles Anglo-Normandes restent propriété de la couronne d'Angleterre. Elles ne seront en revanche jamais intégrées à proprement parler au royaume d'Angleterre, pas plus qu'au Royaume-Uni par la suite. Loin de ces conflits, le Normand Jean de Béthencourt conquiert les îles Canaries en 1402. En 1466, le duché de Normandie est partagé en bailliages, subdivisés en vicomtés remontant à l'époque féodale et supprimés en 1744 seulement. Plus tard, un nouveau découpage en élections fiscales apparaît, qui divise la Normandie en deux, puis trois généralités : celles de Rouen et de Caen en 1542, puis celle d'Alençon en 1636. La partie insulaire demeure partagée en deux bailliages de Jersey et Guernesey. Dépendances autonomes de la couronne britannique (le souverain britannique détenant parmi ses titres celui de duc de Normandie), elles ont gardé des traditions et des lois normandes. À l'est du Cotentin, les îles Saint-Marcouf, devenues un repaire de pirates, furent concédées à la France par la couronne britannique en 1802. La Renaissance et le Grand Siècle Après la guerre de Cent Ans, la Normandie se reconstruit et connaît une période faste dans la première moitié du xvie siècle : les campagnes se sont couvertes de manoirs et la prospérité a modifié le visage des villes. Les « Grands » ont construit de magnifiques hôtels urbains en adoptant rapidement le style de la Renaissance. Après 1550, les guerres de Religion, puis l'alourdissement des impôts, mettent cependant un frein à cette prospérité. Les ports normands sont des points de départ des explorateurs et colonisateurs français. Samuel de Champlain quitte le port d'Honfleur en 1604 et, avec Pierre Dugua de Mons, participe à la fondation de l'Acadie de l'autre côté de l'océan Atlantique. Quatre ans plus tard, il fonde la ville de Québec. En 1625, le Normand Pierre Belain d'Esnambuc prend possession de la Martinique, de la Guadeloupe, de Saint-Christophe et de Marie-Galante. L'armateur Jehan Ango fait partir de Dieppe de nombreuses expéditions maritimes. Ami de François Ier, il lança plusieurs grandes expéditions comme celle vers Terre-Neuve (1508), conduite par Thomas Aubert et Giovanni da Verrazzano sur le navire « La Pensée » ; puis vers la Nouvelle-Angoulême (1524) avec Giovanni da Verrazzano et enfin vers Sumatra (1529) avec les frères Jean et Raoul Parmentier. Vers 1650, la Normandie connaît une petite période de prospérité. Mais, à partir de 1689, la guerre reprend contre l'Angleterre et le littoral normand subit plusieurs attaques. En 1694, Le Havre et Dieppe sont bombardés. Les Normands participent activement à l'exploration française du Nouveau Monde : en 1678, René-Robert Cavelier de La Salle voyage dans les régions des Grands Lacs et découvre le Mississippi ; en 1699, Pierre Le Moyne d'Iberville et son frère Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville fondent la Louisiane, Biloxi, Mobile et La Nouvelle-Orléans. Les territoires localisés entre Québec et le delta du Mississippi sont ouverts à l'établissement de colonies, le Canada et la Louisiane. Les colons de la Normandie étaient les premiers et parmi les plus actifs en Nouvelle-France. Au xviie siècle, la province payait le quart des impôts du royaume de France27. La mutation des campagnes et l'industrialisation Carte de la région Normandie avec ses cinq départements, montrant les provinces qui existaient sur son territoire au xviiie siècle. Normandie Perche Communes historiquement normandes et situées dans d'autres régions. À partir du xviiie siècle, l'industrialisation et la modernisation de l'agriculture transforment l'économie de la province. Mais la proximité de l'Angleterre, avec laquelle la France est souvent en guerre entre 1689 et 1815, fait de la Normandie une terre d'affrontements. La province de Normandie française forme un gouvernement militaire, exception faite d'un gouvernement particulier au Havre. À la suite de la Révolution française, en 1790, la province française est partagée en cinq départements : le Calvados, la Manche, l'Orne, l'Eure et la Seine-Inférieure (devenue en 1955 Seine-Maritime). Les Normands réagissent peu aux nombreux bouleversements politiques qui caractérisent le xixe siècle (Premier Empire, Restauration, Monarchie de Juillet, Deuxième République, Second Empire, Troisième République) ; seule la chouannerie normande agite de 1793 à 1800 le bocage normand. Globalement, les campagnes normandes se dépeuplent car les fermiers normands se mettent à produire du lait et ses dérivés, activité moins demandeuse en main-d'œuvre que la culture céréalière, tandis que croissent les villes en pleine révolution industrielle. Cette activité est principalement le fait des villes de la vallée de la Seine : Le Havre surtout, Rouen et sa banlieue, Elbeuf. Les houillères de Littry alimentent les fours à chaux et développent le réseau routier, permettant ainsi la croissance de l'activité agricole du Bessin et des environs au xixe siècle28. La Normandie tient une place importante dans le mouvement artistique. Le peintre Richard Parkes Bonington, d'origine anglaise, y voyage en 1821 pour peindre les paysages côtiers, motif de prédilection de la peinture naturaliste, ignoré des peintres français à cette époque. Théodore Rousseau choisit d'y aller peindre, en compagnie de Paul Huet[réf. nécessaire], jusqu'à l'embouchure de la Seine. Huet y séjournera à nouveau en 1828 avec Bonington et Rousseau y revient en 1832, rejoint par La Berge. Au Salon suivant, Rousseau peut présenter Vue pris des côtes, à Granville, ainsi qu'une étude29. Après 1848, Paul Huet y pratiquera la peinture sur le motif. La toile peinte lors d'un séjour au Havre par Claude Monet en 1872, Impression, soleil levant, donne son nom au mouvement impressionniste30. Les Peintres du xixe siècle en Normandie Coucher de soleil dans le Pays de Caux Richard Parkes Bonington (1828) Londres, Wallace Collection Coucher de soleil dans le Pays de Caux Richard Parkes Bonington (1828) Londres, Wallace Collection Place du marché en Normandie Théodore Rousseau, vers 1830 Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg Place du marché en Normandie Théodore Rousseau, vers 1830 Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg Chaumière normande, vieux Trouville Paul Huet, Années 1830 Musée du Louvre Chaumière normande, vieux Trouville Paul Huet, Années 1830 Musée du Louvre Vue sur les abords de Granville Théodore Rousseau, 1833 Musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg Vue sur les abords de Granville Théodore Rousseau, 1833 Musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg Impression, soleil levant Claude Monet, 1872 Musée Marmottan Monet Impression, soleil levant Claude Monet, 1872 Musée Marmottan Monet La Normandie est également le berceau de grands écrivains du xixe siècle (Guy de Maupassant, Gustave Flaubert, Alphonse Allais, Maurice Leblanc, Henri de Régnier, Jean de La Varende). Lors de la guerre franco-allemande de 1870, les Prussiens entrent en Normandie au cours des mois d'octobre et de novembre 1870. De nombreux combats ont lieu. L'occupation se passe très mal et prend fin en septembre 1873. Le sentiment d'une revanche à prendre s'amplifie31. La Normandie dans les deux guerres mondiales Articles connexes : Occupation des îles Anglo-Normandes et Bataille de Normandie. Les combats de la Première Guerre mondiale épargnent territorialement la Normandie, bien que Sainte-Adresse accueille le 13 octobre 1914 le gouvernement de la Belgique, et Rouen devient une base anglaise. La mise à feu le 29 août 1917 du haut-fourneau de Colombelles permet de réduire les conséquences de l'occupation des régions industrielles. Les régiments normands prennent leur part, et au-delà, à l'effort de la nation. Les lendemains sont difficiles. Aux morts de la guerre s'ajoute la chute du taux de natalité déjà commencée au xixe siècle. La production rurale, faute de main-d'œuvre suffisante, baisse considérablement, ainsi que la production industrielle, qui manque d'ouvriers qualifiés. En 1936, le Front populaire permet à des millions de salariés de partir en congés pour la première fois, démultipliant l'activité du tourisme : la Normandie et ses plages vont désormais recevoir des Français qui n'avaient jamais vu la mer. Débarquement des troupes alliées en juin 1944 en Normandie. La Normandie est par contre occupée pendant la Seconde Guerre mondiale. Les îles Anglo-Normandes sont les seuls territoires dépendant de la couronne britannique occupés par l'Allemagne durant le conflit. Guernesey est le théâtre en 1940 de l'opération Ambassador, un des premiers raids réalisés par les commandos britanniques contre l'occupant allemand. En août 1942 a lieu à Dieppe un raid anglo-canadien (opération Jubilee) qui est une répétition du débarquement de juin 1944. La Normandie est un des points de départ de la reconquête de l'Europe par les Alliés. Le 6 juin 1944 est lancée l'opération Neptune, la phase d'assaut de l'opération Overlord, la plus grande opération amphibie de toute l'histoire militaire mondiale, menée simultanément sur plusieurs plages du Calvados et de la Manche. De nombreuses agglomérations sont détruites lors des bombardements alliés. Le souvenir de la bataille est partout présent en Normandie, notamment avec les nombreux et vastes cimetières militaires, les blockhaus qui défient le temps qui passe, les musées dont le grand mémorial de Caen, des rues qui portent le nom des acteurs alliés ou des régiments ayant participé à la libération de la région, ou encore les caissons de béton qui ont composé les digues du port artificiel au large d'Arromanches. La Normandie depuis la Libération Le front de mer reconstruit du Havre. Articles connexes : Reconstruction de Caen et Centre-ville reconstruit du Havre. Lors de la difficile période d'après-guerre, de nombreuses villes dévastées doivent être reconstruites, notamment Caen et Le Havre. En 1956, la France se dote d'un nouvel échelon administratif : les régions. Le Calvados, la Manche et l'Orne sont regroupés dans la région de Basse-Normandie tandis que l'Eure et la Seine-Maritime le sont dans celle de Haute-Normandie. Cette séparation ne fait pas l'unanimité et la réunification de la Normandie, par le regroupement des cinq départements normands, devient un sujet récurrent de la politique locale. Comme d'autres régions françaises, les deux régions normandes développent leurs économies à la faveur des plans de décentralisation industrielle, avec notamment l'implantation d'usines liées à l'industrie automobile. La réunification des deux régions en une unique Normandie est actée le 17 décembre 2014 pour une entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Géographie Article détaillé : Géographie de la Normandie. Limites de la Normandie après la conquête du Passais sur le Maine par Guillaume le Conquérant en 1050. Situation La Normandie se trouve à l'ouest du continent européen et au nord-ouest de la France. Ses deux façades maritimes (au nord et à l'ouest), de 603 km de longueur, font face à la Manche. À l'ouest de la péninsule du Cotentin se trouvent les îles Anglo-Normandes. Les territoires limitrophes sont, en commençant par le sud-ouest et en allant vers l'est : la Bretagne (Ille-et-Vilaine), les Pays de la Loire (Mayenne, Sarthe), le Centre-Val de Loire (Eure-et-Loir), l'Île-de-France (Yvelines, Val-d'Oise) et les Hauts de France (Oise, Somme). Sa superficie est de 29 906 km2Note 3 (30 100 km2Note 4 avec les îles Anglo-Normandes), elle s'étend entre 50° 07′ et 48° 17′ de latitude nord, et entre -1° 94′ (-2° 67′ avec les îles Anglo-Normandes) et 1° 79′ de longitude ouest. La partie continentale est située dans le fuseau horaire de l'Heure normale d'Europe centrale, UTC+01:00 et les îles sont dans le temps moyen de Greenwich, UTC±00:00. Plus anecdotiquement, la pointe de Barfleur se situe exactement aux antipodes des îles des Antipodes. Îles Anglo-Normandes Article détaillé : Îles Anglo-Normandes. Îles Anglo-Normandes. Archipel de la Manche à l'ouest de la péninsule du Cotentin, les îles Anglo-Normandes font partie du massif armoricain. Jersey, Guernesey, Aurigny, Sercq et Herm sont les principales îles, auxquelles il faut ajouter un nombre important d'îlots et d'écueils qui se découvrent à marée basse. Ces îles, souvent bordées de côtes abruptes, ont des paysages variés. Îles normandes Le plus célèbre des îlots français, le mont Saint-Michel, baigne dans la baie du Mont-Saint-Michel, entre la Bretagne et la péninsule du Cotentin en compagnie de Tombelaine. Plus au large, l'archipel de Chausey comporte, à marée haute, 52 îles d'une superficie totale de 6,5 km2, dont une seule, la Grande-Île, comporte des habitations occupées par une petite population permanente de 30 personnes. Au large de Cherbourg, l'île Pelée soutient la digue est de la rade de Cherbourg. Au nord-est du Cotentin, Tatihou, en face de Saint-Vaast-la-Hougue est une île accessible à pied à certaines marées basses. À l'est de la péninsule du Cotentin, l'archipel Saint-Marcouf inclut l'île du Large et l'île de Terre. Littoral Les côtes maritimes normandes présentent des aspects très divers. Le long de la côte d'Albâtre, les hautes falaises du pays de Caux, au pied desquelles s'étendent des plages de galets, sont de véritables murs verticaux de craie et de silex, parfois échancrées par des valleuses abritant quelques ports, notamment Dieppe et Fécamp. La côte Fleurie et la côte de Nacre offrent de nombreuses stations balnéaires et de vastes plages de sable fin (Deauville, Trouville, Courseulles-sur-Mer). La Manche présente à la fois des promontoires cristallins élevés dans le nord du Cotentin (La Hague) et des parties de littoral bas et sablonneux (vers Saint-Vaast et le mont Saint-Michel). La Manche connaît, par son attractivité, des stations balnéaires. On désigne la station balnéaire "typique" par le fait que sa fréquentation double durant la période d'été, et que - le plus généralement - elle comporte divers lieux (naturels ou créés par l'homme) que l'on aime fréquenter lorsqu'on est en vacances. C'est notamment le cas de Granville, avec son casino et la mer. Granville, aussi surnommée "La Monaco du Nord" est l'une des plus importantes stations balnéaires de la communauté de communes de Granville, Terre et Mer - voire de la Manche - : sa fameuse promenade du Plat-Gousset qui l'a largement fait connaître vient du fait que les touristes - ayant utilisé tout leur argent au casino - n'avait d'autre choix que de se promener sur le bord de la mer avec leur gousset (nom d'une petite bourse ou poche servant de porte-monnaie) vide. On peut également voir, sur la promenade du Plat-Gousset, le théâtre de l'Archipel, un lieu de culture et d'animation rythmant la vie des habitants comme celle des touristes. Pays de Caux. Pays de Caux. Bessin. Bessin. La Normandie connaît une importante érosion de son littoral qui est en grande partie liée à l'anthropisation. Environ 60 % des plages de la région ont tendance à reculer32. L'érosion la plus active concerne le littoral compris entre la baie du Mont-Saint-Michel et le cap de la Hague, à l'ouest du département de la Manche : le recul peut aller jusqu'à cinq mètres par an en moyenne32. Sur les falaises de craie de Seine-Maritime, le recul est de 20 cm/an en moyenne32. Régions naturelles Le contraste entre le Massif armoricain et le Bassin parisien est marqué33. Le paysage normand est surtout caractérisé par des bocages (bocage normand, pays d'Auge, pays de Bray) et des plaines (de Caen, de Falaise, d'Argentan, d'Alençon, de Saint-André et du Neubourg). Nord de la Seine Rideaux de culture dans le pays de Caux. Le pays de Caux est la partie la plus septentrionale de la Normandie. Son sous-sol est constitué d'une grande épaisseur de craie, couverte d'une couche d'argile à silex et d'un limon fertile34, le tout surmonté par un vaste plateau à la surface légèrement ondulée. À cheval sur les départements de Seine-Maritime et d'Oise, le pays de Bray, créé à partir de l'érosion d'un anticlinal, est une région de bocage, qui se caractérise par un sol argileux, favorable aux herbages pour l'élevage bovin laitier. Le Vexin normand, délimité par les vallées de l'Epte, de l'Andelle et de la Seine, se présente comme un plateau calcaire dont les méandres de la Seine ont creusé par endroits des falaises de craie abruptes. Sud de la Seine Le Marais-Vernier. Le long de la Seine, le Marais-Vernier, dans le Roumois, offre des paysages pour partie agraire à champs ouverts (openfields), où les cultures céréalières se mêlent à l'élevage bovin. La campagne du Neubourg, plateau de craie et d'argile à silex, recouvert d'une épaisse couche de lœss, possède de vastes étendues découvertes et plates, largement dominées par les cultures céréalières. La monotonie du paysage est rompue, de manière ponctuelle, par quelques rares boisements. La campagne de Saint-André (ou d'Évreux) est un plateau presque entièrement voué à de grande culture céréalière, qui évoque beaucoup la Beauce voisine. Le plateau de Madrie, situé entre la Seine et l'Eure, a un sol sableux qui permet la céréaliculture. Le Lieuvin et le pays d'Ouche sont des régions aux paysages de bocage ; elles annoncent le pays d'Auge situé à cheval sur les départements du Calvados, de l'Orne et de l'Eure. Le pays d'Auge est vallonné, bocagé, parsemé de nombreux bois ou forêts. Centre Campagne de Falaise. La partie jurassique du Bassin parisien a un sol argileux qui favorise la pâture et l'élevage. Au nord-ouest du Calvados, le Bessin désignait à l'origine le territoire compris entre l'Orne et la Vire35. Depuis le xixe siècle et la disparition des haies bocagères, le Bessin oriental est devenu la plaine de Caen, terre vouée principalement à l'agriculture (en particulier les cultures céréalières). La plaine de Caen est peu à peu gagnée par l'urbanisation et la périurbanisation. Plus au sud, mais encore dans le Calvados, s'étend la campagne de Falaise, puis dans l'Orne, l'Hiémois, la plaine d'Argentan, la campagne d'Alençon et enfin, au sud-est de l'Orne, le Perche, des collines duquel de nombreux cours d'eau se dispersent pour aller rejoindre la Manche (Touques, Dives, Orne) ou la Seine (Eure, Avre, Iton, Risle). Massif armoricain Clécy en Suisse normande. À l'ouest de la Normandie, le Massif armoricain, au sol souvent acide, offre de nombreux bocages. La région n'a pas vu pénétrer les systèmes d'assolement que l'on a rencontrés dans les openfields de l'Est. Ces réseaux imbriqués de prairies, haies, talus et fossés jouent un rôle de corridors biologiques et empêchent l'érosion des sols. La péninsule du Cotentin est divisée en quatre « pays » historiques : au nord-ouest, la Hague ; au nord-est, le Val de Saire ; au centre, le Plain (qui fait néanmoins partie du Bassin parisien), région de bocage ; au sud, la passe du Cotentin ou Bauptois, zone de marais et de landes. Au sud-ouest du département de la Manche, l'Avranchin est tourné vers la baie du Mont Saint-Michel ; au sud-est, le Mortainais a un paysage de bocage sur un flanc granitique et gréseux. Le bocage virois correspond au bassin de Vire et à la partie du synclinal bocain36,37 parcourue par la Vire et la Souleuvre. La Suisse normande, à cheval sur le Calvados et l'Orne, a un relief accidenté et verdoyant, avec des gorges sculptées par l'Orne et ses affluents, par érosion dans le Massif armoricain. Les berges du fleuve offrent un relief escarpé et un espace forestier important. Sur les collines, les champs, de taille modeste et pentus, sont très souvent bordés d'épaisses haies ou de murets en granite avec une végétation dense. Le pays d'Houlme est la partie occidentale de l'actuel département de l'Orne. Le Domfrontais ou Passais est une région bocagère située dans le sud-ouest du département de l'Orne, à l'est de laquelle se trouve la forêt d'Andaine. Relief Le site de la Roche d'Oëtre. Le signal d'Écouves, d'une altitude de 413 m, est le point culminant de la Normandie. Façonné dans le grès armoricain (gros bancs de quartzite très durs), il est entièrement recouvert par la forêt. Le panorama se restreint aux collines proches. En Suisse normande, le point le plus élevé du département du Calvados est le mont Pinçon qui culmine à 362 m d'altitude, tandis que la roche d'Oëtre, dans l'Orne, avec 118 mètres de hauteur, est un des plus prestigieux belvédères naturels de l'ouest de la France. Au sud-ouest de l'Orne, Saint-Céneri-le-Gérei, avec une altitude maximum de 193 m, est hissé sur un piton rocheux granitique et irrégulier des Alpes mancelles. À Mortain (327 m d'altitude), des gorges profondes ont été creusées par les cours d'eau. On y trouve notamment les plus grandes cascades du Massif armoricain. Le belvédère de la Petite Chapelle Saint-Michel offre un très beau panorama donnant sur le mont Saint-Michel situé à 42 km de Mortain. Climat Article détaillé : Climat de la Normandie. Le climat de la Normandie est un climat de type océanique et tempéré, similaire au climat des côtes des Hauts-de-France, de la Belgique, des Pays-Bas ou encore de la Grande-Bretagne. Il est marqué par une amplitude thermique relativement faible et une pluviométrie importante. Il existe naturellement des contrastes locaux, liés à l'altitude ou encore à la proximité de l'espace maritime. La Normandie peut également connaître ponctuellement des événements exceptionnels comme des périodes de grand froid ou des épisodes de sécheresse, événements qui relèvent de la variabilité climatique et non d'une situation générale38. Les précipitations sont relativement abondantes, avec 123 jours de pluie par an en moyenne39. L'ensoleillement annuel moyen est d'environ 1 586 heures39. Une analyse des températures pour la période 1971-2000 réalisée par la DATAR en 2013 fait apparaître que la Normandie se caractérise par une certaine homogénéité en termes de températures moyennes annuelles, comprises entre 9,5 et 11,5 °C. Cette faible amplitude thermique saisonnière s'explique par un relief assez peu marqué et par la proximité de l'océan. Le contraste de température entre le littoral et l'intérieur des terres est dû, pour l'essentiel, à un relief un peu plus marqué au sud du Calvados et dans l'Orne (collines de Normandie et Suisse Normande), ainsi qu'en Seine-Maritime (pays de Caux et de Bray). L'analyse des moyennes de températures hivernales sur la même période souligne un contraste thermique net entre le littoral, marqué par des températures douces (jusqu'à 7 °C en moyenne), et l'intérieur des terres plus froid (jusqu'à 3,5 °C en moyenne). En revanche, l'analyse des moyennes de températures estivales ne révèle pas de contraste territorial majeur38. En ce qui concerne les cumuls de précipitations en Normandie, des contrastes territoriaux se dégagent. Ainsi, le département de la Manche reçoit les plus forts cumuls (jusqu'à 1 600 mm/an) dans la mesure où la presqu'île du Cotentin et les collines normandes forment un obstacle face aux dépressions atlantiques. Il en va de même pour les reliefs du pays d'Auge et des pays de Caux et de Bray mais dans de moindres proportions (jusqu'à 1 100 mm/an). En revanche, la plaine de Caen-Argentan et la partie sud-est de l'Eure sont moins arrosées (entre 600 et 800 mm/an)

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